Virginie Vaté
Chargée de recherche hors classe au CNRS
Membre du projet ERC BOAR
Thèmes de recherche
- Rituels, relations à l’environnement et genre en Tchoukotka
- Chamanismes et Christianismes au Détroit de Béring (Tchoukotka et Alaska)
- Relations humains-animaux et controverses autour du sanglier en France
Virginie Vaté est anthropologue. Elle a soutenu sa thèse en 2003 au département d’ethnologie et sociologie comparative de l’Université Paris Nanterre. En 2003 et de 2004 à 2007, elle est chercheuse au Centre d’études sibériennes de l’Institut Max Planck d’anthropologie sociale de Halle, en Allemagne, auquel elle est restée associée de 2012 à 2019 (département « Intégration et Conflit »). En 2004, elle a reçu une bourse postdoctorale de la Fondation Fyssen qui lui a permis de prendre part aux activités du CIERA (Centre Interuniversitaire d’Etudes et de Recherches Autochtones) de l’Université Laval-Québec (Canada). Elle est recrutée au CNRS en 2007 et, en 2009, elle reçoit la médaille de bronze du CNRS. De 2012 à 2016, elle siège en section 38 au Comité National en tant que membre élue. De février 2018 à août 2020, elle est en mobilité au Centre français de recherche en sciences sociales (CEFRES) à Prague. En 2017, elle est nommée représentante de la France au Social and Human Sciences Working Group (SHWG) de l’International Arctic Science Committee (IASC).[COUPURE]
Elle a participé à de nombreux projets de recherches nationaux et internationaux. Par exemple, elle est actuellement membre de l’ERC BOAR (2020-2026) « Veterinarization of Europe ? Hunting for Wild Boar Futures in the time of African Swine Fever » (P.I. : L. Brož), faisant suite au projet TANDEM “Bewildering Boar: Changing Cosmopolitics of the Hunt in Europe and Beyond” (2018-2020), qu’elle a co-dirigé avec L. Brož. Elle est par ailleurs responsable du projet « Herman d’Alaska. Un saint au coeur de multiples revendications » (HERMAN, 2020-), soutenu par l’Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV) et réalisé en collaboration avec Marie-Amélie Salabelle. Ce projet fait suite au programme “Orthodox Christianity among Indigenous People of Alaska and Chukotka” (OCIP, 2015-2018), également soutenu par l’IPEV. Elle a également participé au projet « Marquer l’espace par le religieux : une étude comparée de la présence de l’Eglise orthodoxe russe en Russie et en France » (2019-2021), dirigé par Detelina Tocheva et Jeanna Kormina.
Virginie Vaté a consacré une grande partie de ses recherches à l’exploration du religieux dans la région du Détroit de Béring (en Tchoukotka, Russie et en Alaska, Etats-Unis). Dans sa thèse et plusieurs publications, elle a abordé de façon croisée la thématique du genre et celle de la relation à la ‘nature’, en analysant les rituels des Tchouktches éleveurs de rennes et chasseurs de mammifères marins. Par la suite, ses recherches ont porté sur la conversion à différentes formes de protestantisme, étudiant notamment façon dont le christianisme devenait, pour les autochtones d’Alaska, un moyen pour nouer ou renouer des relations avec les autochtones de Tchoukotka (dans le cadre de l’A.N.R. Mystou dirigée par C. Pons).
Plus récemment, le projet OCIP a eu pour but d’analyser dans une perspective comparative la relation que les autochtones d’Alaska et ceux de Tchoukotka entretiennent avec le christianisme orthodoxe. Le projet HERMAN continue et développe un des volets du projet OCIP : il a pour but d’étudier la façon dont certains acteurs orthodoxes à différentes échelles (locales, nationales, transnationales) revendiquent l’héritage de Saint Herman d’Alaska, une figure centrale du christianisme orthodoxe alaskien et américain. V. Vaté a effectué des recherches de terrain en Tchoukotka (régions d’Anadyr, de Providenia et d’Ioultine), en Alaska (Nome, Ile Saint-Laurent, Kodiak) et, plus récemment, en France (en particulier dans le Grand Est) dans le cadre de l’ERC BOAR.
Ce projet conduit V. Vaté à s’intéresser à nouveau au thème des relations humains-animaux, prolongeant ses questionnements sur les représentations du sauvage et du domestique initiés en Tchoukotka. Elle souhaite documenter comment certaines controverses actuelles autour des relations humains-sangliers reflètent les diversités de perspectives sur la place que doivent occuper les animaux dits « sauvages » dans nos sociétés.
Chercheuse associée au Centre rfançais de recherche en sciences sociales (CEFRES) de Prague (https://cefres.cz/fr/7696 )
Membre du projet ERC BOAR (https://www.wildboar.cz/)